Pôle Carbone

La décarbonation est l’un des trois grands objectifs de la RE2020. La stratégie nationale bas carbone impose de réduire les émissions de gaz à effet de serre et stocker le carbone.

Sur chaque projet, il est nécessaire mettre en place des mesures et des techniques permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre (dont le CO2). En RE2020, ce sont les énergies utilisées et les matériaux de construction qui voient apparaitre des exigences réglementaires. Les matériaux de construction représente 60 à 90% de l’emprunte carbone d’un bâtiment. L’objectif est une réduction de ces émissions d’environ 35% à l’horizon 2030.

La RE2020 voit l’apparition de l’ACV (Analyse du Cycle de Vie). Cela influe grandement les choix de systèmes et modes constructifs. Les matériaux bas carbone (biosourcés) sont valorisés au détriment des matériaux à forte empreinte carbone.

ACV

L’emprunte carbone de chaque nouvelle construction soumise à la RE2020 est calculée par l’ACV (Analyse du Cycle de Vie)

L’étude RE2020 comprendra une analyse des impacts environnementaux (ACV) du cycle de vie du bâtiment :

Pour les postes suivants :

Les calculs carbone se feront à partir des données de la base INIES, accessibles gratuitement en lignes et communiquées par les fabricants (fiches FDES pour les matériaux, fiches PEP pour les systèmes). Ces fiches traduisent les résultats de l’analyse du cycle de vie (ACV) d’un produit en particulier.

Pour les éléments non référencés, utilisation d’une base de données environnementales par défaut (DED), volontairement pénalisantes pour inciter les fabricants à réaliser les fiches.

Coefficients réglementaires

Les nouveaux coefficients réglementaires (ou indicateurs carbones) obligatoires de la RE2020 sur le volet carbone sont les suivants :

  • Ic énergie (impact sur le changement climatique de la consommation d’énergie pendant l’exploitation du bâtiment)
  • Ic construction (impact sur le changement climatique des composants du bâtiment (matériaux et équipements) et leur mise en œuvre lors du chantier)

Le seuil maximum de ces deux indicateurs s’applique depuis 2022 et évoluera progressivement en 2025, 2028 et 2031. Ces seuils seront pondérés en fonction de la zone géographique et la surface du bâtiment.

A titre indicatif pédagogique (pas d’exigences réglementaire), les coefficients suivants sont également calculés :

  • lc bâtiment (impact sur le changement climatique des postes énergie et eau)
  • stockC (stockage, pendant la vie du bâtiment, du carbone biogénique)
  • Ic ded_3à13 (impact des données environnementales par défaut et forfaitaires utilisée dans l’évaluation du bâtiment)

Pourquoi réduire la consommation de CO2 ?

Le C02 est un gaz à effet de serre. Plus l’air est riche en C02 (ou gaz carbonique), plus l’atmosphère retient la chaleur des rayonnements solaires. Les scientifiques du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernementaux sur l’Evolution du Climat) estiment que le réchauffement climatique pourrait atteindre +7°C d’ici la fin de siècle. Cette augmentation de la température moyenne globale sur terre aura un impact considérable sur l’humanité. De nombreux territoires deviendront invivables (sécheresse, hausse du niveau de l’océan, etc.). Afin d’éviter cela, les accords de Paris sur le climat ont été signés en 2015. L’ambition est de réduire très fortement les émissions de C02 afin de limiter le réchauffement climatique

Évolution de la mer de glace, vallée de Chamonix

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